Démarche artistique
Je sculpte le verre comme on fait un puzzle tridimensionnel, avec cette concentration quasi hypnotique. Ma technique est basique, elle s’inspire de celle des miroitiers. Je travaille avec peu d'outils, j'aime le défi de détourner une forme arrondie avec des morceaux de verre carrés. Mon geste consiste d’abord à couper le verre, pour ensuite superposer ces morceaux épais, anguleux, voire éclatés, étoilés, créant ainsi une dynamique par ce verre cassé de manière – presque aléatoire. Le chaos suscité inspire la forme, amène par l’aspect brut de la matière à parler de rondeur et de limpidité.
Ma relation avec le verre est parfois tumultueuse car nous avons le même caractère capricieux, à la fois têtu et tranchant, impulsif et impatient. Refusant de se soumettre à mon style abrupt, de ce combat l'œuvre saillit, ébréchée et de bisc-en-coin et transcende ce que nous sommes : imparfaites.
BIO
Élodie Boivin est une artiste pluridisciplinaire ; sculpteur et écrivain de nouvelles de science-fiction, et à la fois coloriste, illustratrice et graphiste. Anciennement maquettiste de presse à Paris, directrice artistique à Casablanca, conceptrice visuelle à Barcelone et à Québec, c’est en 2004 qu’elle découvre le verre. Ainsi dès 2005, elle sculpte le verre et s’adonne à l’écriture simultanément. Elle termine cette année-là sa formation de miroitier à Québec, avec en projet de fin d’études, la création d’une maquette architecturale en verre, Momentus, la Cité des arts. En 2006 alors que ses sculptures sont exposées à la Galerie du Petit Champlain à Québec, sa BD politique Les Délirants Délires d’Élie paraît aux éditions Le Québécois. En 2008, elle déménage en Bretagne. Sa première nouvelle, Le Fauteuil, est publiée par Géante Rouge (N°20) en 2012. En 2013, elle publie un roman jeunesse de SF, Chaos Continuum 9, chez Black Ebook et une nouvelle, L’Arche de Svalbarg, dans l’anthologie Tous les Trésors du Monde ainsi que dans le Webzine Nouveau Monde (N°6). La même année, Impress Genetic Inc. remporte le prix René Barjavel ; d’abord publiée dans l’Incontournable Magazine, elle sera éditée en numérique chez ActuSF en 2015. En 2014, Élodie Boivin est l’invitée du verrier Georges Finet pour une exposition au Moulin de Pencastel dans le Morbihan (France) et réalise également sa première exposition solo à la Maison du Québec de Saint-Malo avec Inuksuk, l’homme debout. Ro(z)etta, mon amour paraît en 2015 dans la revue Espace(s) -N°11 des éditions de l’Observatoire du CNES tandis qu’elle expose à la Tour Bidouane de Saint-Malo lors des journées européennes des métiers d’arts. En 2017, sa nouvelle La Constellation du Cygne sera publiée dans la version numérique du magazine Galaxies et Impress Genetic Inc. dans une anthologie aux éditions Ad Astra.
À travers ses sculptures de verre, elle s’intéresse au symbolisme des emblèmes traditionnels créés par l’homme. En même temps, elle se captive pour des domaines tels que la science et la science-fiction. L’intérêt qu’elle porte à l’essor de la conquête spatiale — et par extension à la destinée de l’homme —, l’a amenée à combiner ses deux passions, la sculpture et l’écriture, en un projet sur le thème de l’exploitation des ressources minières de la planète naine Cérès : Fragments de Cosmos.
Élodie Boivin vit et travaille à Saint-Malo, France.
2010 - present
2010 - present